Van Hove Prize 2017

Van Hove Award 2017

Pour cette deuxième édition, 43 jeunes diplômés issus de différentes écoles belges, tant néerlandophones que francophones, ont proposé leur projet de din d’étude à l’appréciation du jury.

Constitué de membres belges et étrangers, le jury a sélectionné 17 projets, parmi lesquels il a décerné le Prix Van Hove, d’une valeur de 3.000 € ainsi que plusieurs mentions pour une valeur totale de 2.000 €. Le nom des lauréats a été dévoilé le 22 novembre 2017 au cours d’une soirée de proclamation qui a réuni membres de l’UPA-BUA, participants et leurs invités ainsi que de nombreux enseignants.

La proclamation fut précédée d’une conférence par Nico Steinmetz.

Le jury du Prix Van Hove 2016 était composé de :

Didier Holemans, ingénieur architecte, président de l’UPA-BUA
Pierre Van Assche, architecte et urbaniste, membre de l’UPA-BUA, chargé du Prix Van Hove
Catherine Titeux, architecte et docteur en histoire de l’art, professeur à l’ENSAM (Montpellier)
Nico Steinmetz, architecte au G-D de Luxembourg
Lisa De Visscher, architecte, rédacteur en chef adjointe de la revue A+
Willy Van Bel, architecte, ancien professeur ISA & Newcastle
Thierry Lamy, architecte, membre de l’UPA-BUA
Marie-Madeleine Mennens, architecte, membre du Bureau de l’UPA-BUA.

Lauréat du Prix Van Hove 2017

Gautier REY : Learning and Innovation Center, Campus ULB/VUB, Brussels

Y regroupant différentes fonctions communes, la position centrale du bâtiment s’affirme comme un pivot au cœur du campus. Son implantation améliore la relation avec les lieux environnants tout en mettant en valeur les bâtiments présents sur le site. Le plan d’un classicisme très moderniste, sinon corbuséen, présente une grande fluidité des espaces. Ceux-ci sont développés avec beaucoup de clarté entre des formes géométriques expressives et bien identifiables. Le vocabulaire architectural apparaît au jury comme un heureux recyclage du modernisme des années sixties, contribuant à donner une plus value aux immeubles existants datant de ces années là, en atténuant leur massivité dans le site. La simplicité du tracé des espaces publics, parvis et passerelle, participe à la lisibilité de l’inscription dans le contexte. La fraicheur de l’expression graphique est parfaitement adaptée aux intentions, et en cohérence avec le parti architectural.

Première MENTION ex-æquo
Marie MOORS : Geef de Atlanticwall een tweede kans als citadel voor subculturen

Ce projet s’attaque à deux questions d’une actualité inquiétante, vécues en particulier le long des côtes de la Manche : la monté des eaux accompagnant le changement climatique, et la migration des réfugiés cherchant à rejoindre l’Angleterre. La proposition se veut donc être à la fois un outil de régulation du flux des eaux, de lutte contre les vagues, les inondations, le désensablement, et un lieu d’accueil temporaires des migrants. Le jury a été particulièrement séduit par le travail sur la matière poétique, par l’idée de protection, ainsi que par l’expression plastique du projet. Celle-ci, faite d’alternances de parois massives et de vides ensablés, ne semble cependant pas vraiment servir une ambition réaliste, ni par rapport à l’échelle du littoral, ni par rapport à l’humanité nécessaire à l’accueil, mais contribue à interpeller par sa puissance expressive.

Première MENTION ex-æquo
Sylvie COSYNS : Touch your memory

Par son échelle minimale et son expression poétique, ce projet est atypique en regard des programmes généralement abordés en fin d’études. Le jury y perçoit une étonnante maturité, résultant d’un vécu personnel douloureux auquel la démarche du projet tente d’apporter quelques réponses. L’approche esthétique et sensible de la démence entrevoit pour les personnes qui en sont atteintes une possibilité de s’orienter et de garder le contact avec le monde réel. Dans cette proposition architecturale intimiste, le sujet de la fin de vie est abordé avec une telle humanité et une telle sensibilité qu’il ne peut laisser indifférent. L’intéressante référence aux débuts du théâtre élisabéthain décrit par Robert Fludd (médecin contemporain de Shakespeare) conduit l’auteure à traiter l’espace de ce qui deviendra une chambre de soins intensif comme une scène de mémoire en trois actes, dont le décor sensoriel retrace le souvenir d’une vie jusqu’à son dénouement final.

Deuxième MENTION ex-æquo
Aaron SWARTJES : Collective Patchwork, Patchwork of Collectivity

Ce projet de régénération d’un quartier à Cuba apparaît au jury comme le témoignage d’un grand engagement social. Il place l’architecte en tant que facilitateur d’un projet participatif, organisant en priorité les stratégies de l’organisation spatiale et les phases de réalisations dans lesquelles interviendront les habitants. L’auteur du projet fait preuve d’une bonne compréhension du contexte urbain par un bel équilibre entre les espaces intérieurs et extérieurs. Outre la récupération de structures existantes, les principaux éléments construits concernent les équipements sanitaires de base et la modulation structurelle. Le moteur du projet n’est ensuite plus d’ordre financier ou architectural, mais procède de l’entraide collective et de la débrouillardise.

Deuxième MENTION ex-æquo
Sylvia ROELENS : Churchillkaai Ostend

Le jury a apprécié l'échelle urbaine et la bonne relation de ce projet à la ville existante. La présentation graphique très claire met bien en valeur les objectifs de la proposition. Par sa variété d’espaces ouverts ou plus resserrés, la réhabilitation de cette friche s’intègre bien à son environnement portuaire nonobstant des façades qui mériteraient, selon le jury, plus d’ouvertures sur les espaces publics. Ne cachant pas ses références architecturales et programmatiques concernant le bâtiment phare, le vocabulaire formel emprunté aux superpositions de containers constitue un choix cohérent et pertinent dans le contexte du port. Cet immeuble-signal accueille un musée, mais rien n’interdirait d’y envisager d’autres fonctions.

Union Professionnelle d'Architectes
Beroepsunie Van Architecten