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UPA-BUA Union Professionnelle d'Architectes
Beroepsunie Van Architecten

Van Hove Prize 2016

Van Hove Award 2016

Pour cette deuxième édition, 32 jeunes diplômés issus de différentes écoles belges, tant néerlandophones que francophones, ont proposé leur projet de din d’étude à l’appréciation du jury.

Constitué de membres belges et étrangers, le jury a sélectionné 20 projets, parmi lesquels il a décerné le Prix Van Hove, d’une valeur de 3.000 € ainsi que plusieurs mentions pour une valeur totale de 2.000 €. Le nom des lauréats a été dévoilé le 23 novembre 2016 au cours d’une soirée de proclamation qui a réuni membres de l’UPA-BUA, participants et leurs invités ainsi que de nombreux enseignants.

Le jury du Prix Van Hove 2016 était composé de :

  • Didier Holemans, ingénieur architecte, président de l’UPA-BUA
  • Pierre Van Assche, architecte et urbaniste, membre de l’UPA-BUA, chargé du Prix Van Hove
  • Philippe Madec, architecte et urbaniste, professeur à l’ENSAB, membre de l’Académie d’Architecture de France
  • Nico Steinmetz, architecte au G-D de Luxembourg
  • Lisa De Visscher, architecte, rédacteur en chef adjointe de la revue A+
  • Werner de Crombrugghe, architecte, membre de l’UPA-BUA
  • Thierry Lamy, architecte, membre de l’UPA-BUA
  • Marie-Madeleine Mennens, architecte, membre du Bureau de l’UPA-BUA

Le Prix Van Hove 2016
Ignacio Galan : Bringing Back the Dok : Industry and public space in symbiosis. Merksem case.

Avis du jury : Au départ d’une analyse fine et sensible de la situation existante, ce projet innovant et ingénieux a l’ambition de redonner de l’estime à des lieux délaissés situés dans la banlieue industrielle d’Anvers. En proposant une économie circulaire, il fait la preuve d’un engagement social, économique et architectural. De nouvelles formes de transbordements sont proposées à l’usage des entreprises situées autour d’un ancien bassin industriel tandis qu’une nouvelle structure architecturale, mobile et opportunément inspirée de l’activité portuaire, est offerte à l’usage d’activités de culture et de loisirs. Donnant l’impression d’avoir toujours été là, il enjambe un lieu rendu polyvalent par ses variations et ses déplacements, en complément de nouveaux espaces publics déployés autour de l’eau au profit des habitants du quartier dont la mixité est respectée. La polyvalence et la chronotopie des espaces publics autour du bassin sont exprimées : usage quotidien, activités économiques et de loisirs. Dessiné à toutes les échelles et jusque dans les moindres détails tels que l’appareillage des sols ou les machineries du grand portique mobile, ce projet très complet fait de plus la preuve d’une grande qualité de communication au travers d’une présentation graphique à la fois dense et claire.

Mentions Spéciales
Ruth Poppe : “Graz House”

Avis du jury : Ce projet abouti a l’ambition de répondre à une question très urbaine : la quiétude et la concentration au coeur d’une ville animé, Graz. Avec justesse le nouveau bâtiment vient compléter une partie manquante dans l’alignement des immeubles sur la rivière, la Mur.
Mise en relation avec le contexte, la proposition est radicale, tant par la simplicité de la volumétrie que par le traitement dépouillé de son enveloppe.
Outre les intéressantes spatialités intérieures, notamment en ce qui concerne l’escalier, le jury a apprécié la prise de position de ce projet par rapport au matériau. En effet, tant pour la structure que pour les façades et le toit, l’utilisation généralisée et exclusive du bois apparaît comme un véritable acte de foi.

 

Vytautas Lelys : Somos el Cerro!

Avis du jury : Situé à La Havane, ce projet propose un mode d’intervention légère et pertinente sur l’espace public d’une importante artère du quartier el Cerro, qui réussit à modifier avec radicalité l’usage et l’appropriation au bénéfice du quartier et de ses artisans et marchands locaux tout en améliorant la ventilation naturelle des espaces. Cette démarche se base sur une belle analyse de ce qui peut perdurer dans un contexte assez délabré, notamment les colonnades aux rez-de-chaussée des immeubles et des terrains qui bordent les rues. En trois lieux d’échelles complètement différentes, le projet explore la réutilisation d’espaces désaffectés, y compris le vaste marché des Cuatro Caminos. Illustré de scénarios autant que de propositions de reconversions concrètes, la démarche témoigne d’un réel souci sociétal, cherchant à rétablir avec simplicité et avec des moyens limités, des rapports corrects entre la vie familiale, la vie urbaine et le travail, en adéquation avec à la population locale.

 

Gaëtan Nimal : LOW LINE – BRUXELLES MIDI (urban planning and mixed-use infrastructure)

Avis du jury : Ce projet explore un endroit à Bruxelles où il y a une réelle nécessité de propositions. Travaillant à tous les niveaux physiques du lieu (réseaux souterrains, intérieur d’îlot, espaces publics urbains, bâtiments bas, immeubles tours), il trouve un fil conducteur singulier dans une voie de mobilité douce en sous-sol ouvert reliant la gare du Midi avec le nouveau piétonnier du coeur de la ville et, en avant-plan de la gare du Midi, dispose intelligemment d’importantes surfaces immobilières à fonctions résidentielles, administratives, culturelles et diverses. Sans doute eut-il été utile de signaler que le marché du midi pourra trouver une nouvelle implantation sur les vastes terre-pleins du boulevard du Midi. Par contre, les implantations et les gabarits proposés parviennent, avec une apparente légèreté, à donner un cadre à l’imposante tour des pensions en la replaçant dans un contexte enfin cohérent et à l’échelle d’une entrée principale dans la capitale.

 

Gil Cardoso : Lieu d’harmonisation des différences, entre l’intime et le partager

Avis du jury : Le programme et le projet de la réhabilitation de cet ancien site industriel à la limite nord de la cité médiévale de Bruges cherchent à assumer à la fois le problème très actuel du logement d’urgence et les continuités urbaines de cette partie de ville. Tout en répondant avec dignité à l’habitat d’une population fragilisée, ce projet académique dans sa facture et sa présentation, témoigne d’une belle maîtrise formelle résultant d’un enseignement clairement encadré. Par leur disposition rigoureuse et très géométrique des pleins et des vides, les volumes sculptés et les espaces creusés dans le nouveau bâtiment créent une intéressante articulation entre les masses bâties contemporaines et historiques, ainsi qu’un passage au travers de celles-ci, au bénéfice de la perméabilité du site. Par ailleurs, l’échelle et la fonction culturelle du nouvel édifice ponctuent adéquatement un lieu désormais désenclavé, vers lequel convergent les canaux aux confins de l’ancienne cité, et pouvant se prêter potentiellement à d’autres usages.