Aller au contenu

UPA-BUA Union Professionnelle d'Architectes
Beroepsunie Van Architecten

Prix Van Hove 2025

Pour cette session 2025, 27 projets issus de 8 facultés différentes ont été soumis à l’appréciation du jury composé cette année de : 

  • Arnaud DE MEYER (STDM architecture-urbanisme) (Luxembourg), Président du jury,
  • Cindy DE LANGE (A2D architects) (Brussel),
  • Christophe PHAM (Label architecture) (Bruxelles),
  • Clelia BARBARÁ RAMALLO (Lauréate du Prix Van Hove 2024) (&bogdan),
  • Jean-Paul VERLEYEN (Atelier d’Architecture La Pierre d’Angle), Président du Comité organisateur du Prix Van Hove.

Parmi les 27 projets reçu cette année, 3 se sont démarqués, et ont été récompensés par :

  • Une mention du jury d’un montant de 500 € : il s’agit du projet “LA VILLE FACE AUX ÎLOTS DE CHALEUR URBAINS” Rafraîchir pour une ville plus habitable : exploration du quartier Dansaert (Bruxelles) de Antonella ANSEEUW (UCLouvain – Loci – Bruxelles);
  • Un second prix d’un montant de 1.500 € : il s’agit du projet “(un:)fortunate” Onderzoekt de herontwikkeling van het psychiatrisch instituut Sint-Kamillus (Bierbeek) de Eduard WACHTERS (KULeuven – Sint-Lucas – Brussel);
  • Et un premier prix d’un montant de 3.000 € : il s’agit du projet “COMPOSER AVEC L’INCERTAIN” Paysage hydro-social pour Tagadirt Oufella, un village-montagnard du Haut-Atlas occidental dans la région du Souss-Massa au Maroc de Haytem HATIMI (UCLouvain – Loci – Bruxelles).

Les commentaires du jury relatifs à ces trois projets sont les suivants : 

1. La MENTION DU JURY du Prix Van Hove 2025 attribuée à ANTONELLA ANSEEUW pour le projet :
« LA VILLE FACE AUX ÎLOTS DE CHALEUR URBAINS - Rafraîchir pour une ville plus habitable : exploration du quartier Dansaert (Bruxelles)»
L’étudiante a choisi Bruxelles comme terrain de travail, et elle s’est attaquée avec courage à un sujet complexe : comment améliorer l’espace public, en tenant compte du changement climatique, de la biodiversité, des usages actuels et futurs.
Elle a mené une analyse très fine : du pas de porte au trottoir, de la rue à la place, du croisement à tout ce qui structure nos parcours quotidiens avec une vraie attention pour la qualité de vie des habitants. Sa démarche est engagée, minutieuse et très ancrée. C’est une proposition sensible pour une ville plus vivante et plus accueillante.

 

2. Le SECOND PRIX du Prix Van Hove 2025 est attribué à EDUARD WACHTERS pour le projet :
« UN : FORTUNATE »
L’étudiant s’est penché sur le cas de l’institut psychiatrique Sint-Kamillus situé dans son village natal, avec une approche très réaliste et très concrète. Il est lucide sur l’échelle de son intervention : il identifie ses moyens, pose un cadre, se fixe des règles, et travaille pour en tirer le maximum. Il choisit de se concentrer sur un seul bâtiment, mais chaque choix est cohérent : réutilisation de matériaux issus de démolitions, attention à l’énergie, à l’orientation, à la récupération, en intégrant l’auto-construction par les
résidents et leur formation. Sans prérequis formel, il laisse sa démarche produire une architecture étonnante mais juste, présentée avec une grande précision, en dessin comme en maquette. C’est un projet solide, sincère et maîtrisé — qui répare les bâtiments, mais aussi, d’une certaine manière, les personnes.


3. Enfin le PREMIER PRIX et Prix Van Hove 2025 attribué à HAYTEM HATIMI pour le projet :
« COMPOSER AVEC L’INCERTAIN : Paysage hydrosôcial pour Tagadirt Oufella, un village montagnard du Haut Atlas occidental, dans la région du Souss-Massa au Maroc »
Le projet a impressionné le jury par sa capacité à naviguer depuis l’échelle du grand paysage jusqu’au détail du point d’eau, avec la même finesse, la même justesse. L’étudiant se base sur une lecture très attentive des phénomènes naturels, climatiques, sur un inventaire des ressources locales, et surtout sur une étude détaillée des savoirs traditionnels. Il se les approprie et les réinvente pour dessiner des solutions immédiatement réalisables, avec des moyens locaux, tant en main-d’oeuvre qu’en matériaux, avec de plus une vraie possibilité d’appropriation et d’identification par les habitants. C’est un projet qui fait sens à tous les niveaux : par la profondeur de son ancrage local, par sa simplicité d’exécution, par le minimalisme concret de sa mise en oeuvre, par la dimension sociale et culturelle qui en fait un projet profondément humain.
Le jury a souhaité primer ce projet pour la justesse de ses propositions et l’humilité de la démarche d’architecte.