Aller au contenu

UPA-BUA Union Professionnelle d'Architectes
Beroepsunie Van Architecten

20 Projets architecturaux contre le changement climatique

Publié le

Avec le soutien du programme Europe Créative de l'UE, le CAE a créé une exposition présentant 20 projets architecturaux qui contribuent à atténuer le changement climatique et à adapter nos sociétés à ses effets. L'exposition sera présente au Parlement européen du 30 septembre au 4 octobre 2019 précédé par un séminaire politiques sur les « Services d'Architecture de Qualité pour une Environnement Bâti Durable ».

La brochure avec les projets par Baumschlager Eberle Architekten, Philippe Samyn and Partners architects & engineers, Projektil architekti, Christensen & co. Architects, Maison Edouard François, Epicuria Architectes, ARGE Bogevischs Buero Architekten & Stadtplaner, SHAG Schindler Hable Architekten, Reichel Schlaier Architekten, Habil István Kistelegdi, Dún Laoghaire Rathdown County Council Architects Department, Mirko Franzoso, 5.iela, M3 Architectes, Architecture Project, De Urbanisten, Municipality of Lisbon, Stefan Nesic, Grüntuch Ernst Architects, Marge Architects et Feilden Clegg Bradley Studios est disponible ici.

 

Pleinement conscient des défis posés par le changement climatique, le Conseil des Architectes d’Europe s’engage à promouvoir les solutions que les architectes peuvent apporter et la valeur ajoutée d’une bonne Architecture. Dans le cadre de sa campagne Architectes Contre le Changement Climatique, le CAE a co-signé à l’occasion de la COP21 un Manifeste pour une architecture responsable , promouvant un ensemble de principes pour atténuer le changement climatique et adapter nos sociétés aux nouvelles conditions climatiques, à savoir:
Placer l’humain au cœur des projets de développement urbain :la ville durable est avant tout aimable et solidaire. Sa première finalité est de créer du vivre ensemble et de favoriser l’inclusion sociale pour les générations présentes et futures. La ville durable n’est pas celle de l’entre soi et de l’enfermement, mais une ville passante, où les espaces publics appartiennent aux citoyens.
Encourager le modèle de la ville compacte et prendre en compte les territoires alentours: Affronter les défis du changement climatique impose de repenser le modèle dominant basé sur l’étalement urbain. L’étalement urbain, en plus d’augmenter les coûts pour la collectivité, grignotent les espaces naturels au détriment de la biodiversité. Ce schéma est incompatible avec le développement d’une ville à bas carbone, qui allie de manière équilibrée densité et intensité. L’accessibilité et la mobilité en sont des axes structurants.Un service de transport public adapté aux besoins de tous les citoyens est une priorité majeure. Les territoires devraient bénéficier de l’énergie et des ressources qui les entourent. L’analyse des flux entrants et sortants au-delà de l’échelle de la ville est cruciale.
Favoriser la mixité sociale et fonctionnelle: La répartition harmonieuse de logements, de bureaux, de commerces et d’équipements collectifs est essentielle. La séparation des fonctions urbaines sous formes d e zoning doit être écartée au profit d’une approche intégrée de la ville où les fonctions sont mixées. La mixité fonctionnelle basée sur des circuits de production courts, minimisant l’étalement urbain, l’utilisation et l’imperméabilisation des sols, est la clé d’une meilleure optimisation des ressources et des flux.• Privilégier la régénération urbaine et la réutilisation adaptative de notre patrimoine: La ville bas-carbone doit avant tout être une ville réversible, capable de se recomposer sur elle-même. La rénovation du parc immobilier existant devrait être au cœur des politiques publiques. Tout en préservant notre patrimoine, favorisons le renouvellement urbain et évitons autant que possible le développement ex nihilo de villes nouvelles. Grâce à une restauration, rénovation ou transformation intelligente, notre patrimoine et nos sites peuvent trouver des utilisations nouvelles,mixtes ou étendues. Leur valeur sociale et économique augmente,tandis que leur importance culturelle est respectée.
Mettre en place des mécanismes de gouvernance partagés par tous : un urbanisme durable est un urbanisme concerté associant tous les acteurs de la ville : élus, habitants architectes ainsi que l’ensemble des professionnels du bâtiment. Leur intervention doit reposer sur des mécanismes de gouvernance partagés par tous.
Favoriser les propositions innovantes: la conception d’un projet autour d’une architecture partagée doit viser une utilisation plus rationnelle des ressources. Encourageons lors de la conception de bâtiments neufs ou de projets de rénovation la recherche de solutions innovantes privilégiant des espaces et des équipements mutualisés, et adaptables à des usages multiples.• Valoriser les études de conception: la performance environnementale d’un bâtiment est intimement liée aux solutions architecturales proposées dès la phase de conception.L’orientation du bâtiment, sa compacité, sa forme, ses matériaux et flexibilité sur le long terme sont aussi importants que la performance thermique des matériaux et systèmes utilisés.
Privilégier l’utilisation de ressources et de solutions locales: utilisons les ressources locales, adaptées au contexte, acheminées par des circuits courts d’approvisionnement pour réduire l’empreinte carbone du bâtiment et favoriser l’appropriation du projet par les habitants. Priorité doit être aussi accordée au contexte en privilégiant des solutions techniques éprouvées localement.
Réfléchir au cycle de vie des bâtiments et aux scénarios de déconstruction: une plus grande importance à l’évaluation des bâtiments tout au long de leur cycle de vie est nécessaire afin que les solutions architecturales soient préférées à des solutions qui peuvent apparaître plus efficaces et moins coûteuses à court terme. Une construction responsable prend également en compte les déchets et anticipe la démolition et la déconstruction des bâtiments.